Sommaire
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Préambule
Introduction
Première partie :
Dépasser l’image de soi pour trouver la confiance en soi
Deuxième partie :
Qui suis-je ?
Chapitre 1 : La prise de conscience
Chapitre 2 : Les expériences
Chapitre 3 : Les mots
Chapitre 4 : Alors qui suis-je ?
Chapitre 5 : Le droit au bonheur
Troisième partie :
Détendre son cœur
Chapitre 1 : Juste détendre son cœur…
Chapitre 2 : L’absence de jugement.
Chapitre 3 : L’accueil et l’observation neutre
Chapitre 4 : L’observation
Chapitre 5 : Les exercices d’observation neutre
Les photos
Manger
Marcher
La lecture
Parler
S’endormir
Conclusion sur les observations simples
Vers des situations plus impliquantes
Dire du bien
Dire du mal
Dire la vérité
Mentir
Condamner
Fumer
L’alcool
L’inquiétude
La peur
Les angoisses
La jalousie
La tristesse
la colère
Le pardon
La joie
la fierté
Le regard des autres
Recevoir un compliment
La compassion et l'envie d'aider
L’amour
Aller plus loin
Conclusion
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Les mots, pas plus que les expériences ne sauraient me définir :
Les mots sont un code simplificateur permettant de communiquer sur
certains plans, en particulier concret et intellectuel.
Les mots se basent sur le passé.
Parfois, on me fait cette demande embarrassante : « Parle-moi de toi »
Quand on me fait cette demande, gentille a priori, je traverse toujours
ce qu’on pourrait appeler avec un peu d’humour un grand moment de
solitude.
J’ai bien envie d’y répondre mais comment faire ?
D’abord je sens en moi des milliers de choses que j’aimerais
communiquer.
Pour chaque chose il faudrait probablement utiliser des milliers de mots
pour qu’elle soit comprise
Et les mots sont tellement réducteurs, simplificateurs, que je sais
d’avance qu’ils ne pourront pas vraiment exprimer ce que je ressens.
Par exemple si on parle d’amour, chacun a sa façon d’interpréter ce
terme, souvent d’ailleurs en lui donnant plusieurs sens, c’est
complètement déroutant.
Cinq lettres pour exprimer tant de choses.
Et si on essaie de descendre dans le détail d’une définition : amour
amoureux, amour maternel, amour des enfants, amour universel, amour de
Dieu,… par rapport à chaque expression chacun a sa propre opinion sur ce
dont il s’agit.
Mais ses opinions sont rarement partagées car elles dépendent de la
façon dont ces mots ont été vécus, intégrés, par l’un ou l’autre.
Ce que l’un ressentira comme magnifique, sera utopique, naïf ou
douloureux pour l’autre.
Comment se faire comprendre ?
Lorsque j’étais fiancé, Corinne, ma future femme, me disait : « On te
pose une question simple et tu mets toujours trois heures avant de
répondre ! »
Elle disait trois heures mais je crois qu’elle exagérait un peu.
Cependant c’est vrai à ce moment là je cherchais avant de parler si je
pouvais trouver les bons mots qui diraient parfaitement ce que je
souhaitais exprimer.
Depuis j’ai fini par renoncer à être si exigeant car ce n’est simplement
pas possible. Les mots ne seront pas suffisants, le temps dont je
dispose non plus.
Je me suis donc rendu à l’évidence : les mots et ma façon de les
utiliser seront toujours imparfaits.
Les mots sont cependant extrêmement utiles dans de nombreuses
circonstances. Dans la vie courante, dans les sciences, en
psychothérapie, en psychanalyse… ils sont d’une aide très précieuse.
Ne perdons pas de vue qu’ils simplifient toujours.
Essayons donc de les lire, les écouter, les utiliser sans nous y
attacher.
Tentons de voir au-delà, d’exprimer au-delà. © Jean Pierre Mesnil,
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