du Bonheur dans le Cœur

Les expériences
Chapitre 2

Du Bonheur dans le Cœur

 

 

 

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Du Bonheur dans le Coeur, livre de Jean Pierre Mesnil

Sommaire

 

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Préambule
Introduction

Première partie :
Dépasser l’image de soi pour trouver la confiance en soi

Deuxième partie :
Qui suis-je ?

Chapitre 1 : La prise de conscience
Chapitre 2 : Les expériences
Chapitre 3 : Les mots
Chapitre 4 : Alors qui suis-je ?
Chapitre 5 : Le droit au bonheur

Troisième partie :
Détendre son cœur

Chapitre 1 : Juste détendre son cœur…
Chapitre 2 : L’absence de jugement.
Chapitre 3 : L’accueil et l’observation neutre
Chapitre 4 : L’observation
Chapitre 5 : Les exercices d’observation neutre
Les photos
Manger
Marcher
La lecture
Parler
S’endormir
Conclusion sur les observations simples
Vers des situations plus impliquantes
Dire du bien
Dire du mal
Dire la vérité
Mentir
Condamner
Fumer
L’alcool
L’inquiétude
La peur
Les angoisses
La jalousie
La tristesse
la colère
Le pardon
La joie
la fierté
Le regard des autres
Recevoir un compliment
La compassion et l'envie d'aider
L’amour
Aller plus loin

Conclusion

L’expérience n’est pas l’essence de l’être.

Or on le croit trop souvent.

 

Pour faire ressentir la différence nous pouvons utiliser quelques comparaisons :

 

Prenons par exemple une table de verre transparent.

Au début elle est neuve, propre.

Laissons le temps faire son œuvre, la poussière va peu à peu la recouvrir. Le verre disparaîtra et la poussière finira par paraître faire partie intégrante de l’objet, de sa définition. Mais ce ne sera qu’une apparence, car la table de verre transparent est bien toujours là, sous la poussière.

 

De même si on coupe l’herbe d’un jardin, on peut croire pendant un temps que l’odeur d’herbe coupée, qui emplit l’espace et que je trouve si agréable, fait partie intégrante du jardin, mais quelques jours plus tard nous devons bien convenir qu’il n’en est rien.

 

Si le ciel est empli de nuages il nous semble que le ciel c’est cela. Qu’il est composé de nuages.

Puis le vent vient, chasse les nuages et le beau temps s’installe : le ciel est bleu.

Pendant un temps il a contenu des nuages, puis ceux-ci ont disparu.

Mais cet espace au-dessus de nous, lui, n’a pas changé.

Le ciel a été et est le même avant pendant et après.

 

Au crétacé, il y a plus de 65 millions d’années, vivaient sur terre de nombreuses espèces aujourd’hui disparues.

Nul doute qu’à cette époque les grands dinosaures, si puissants, paraissaient indestructibles et semblaient faire partie de la définition de la Terre, on aurait pu dire : la Terre des dinosaures, comme aujourd’hui on pourrait dire la Terre des hommes.

Mais les dinosaures ont disparu.

 

Dans un registre plus humain lors d’un stage d’alcoologie il y a quelques temps j’ai constaté que certains, qui avaient vécu une période de forte alcoolisation se présentaient de la façon suivante : Untel, je suis abstinent.

J’ai trouvé cela très choquant.

Que ces personnes aient traversé une période si difficile et s’en soient sortis je suis admiratif sans restriction.

En revanche, qu’après en être sortis ils continuent à donner une définition d’eux en fonction de leur comportement actuel par rapport à l’alcool, c’était comme si le lien n’était pas coupé.

Qu’ils ne consomment plus d’alcool : parfait. Mais qu’ils se sentent obligés d’avoir toujours en tête qu’ils ont eu cette période d’alcoolisation cela démontre qu’ils sont toujours d’une certaine façon attachés à cette période et ne se sentent pas vraiment libres.

Quand on dit « je suis abstinent », c’est comme si on disait : « je suis ancien buveur, je ne bois plus mais je pourrais rechuter ».

Cela crée une situation de conflit permanent avec l’alcool et si on est en conflit on n’est pas libre. Il faut dépasser ce stade pour ne pas consommer d’alcool par choix de vie total. Et, plus que cela, l’expérience d’alcoolisation puis de non alcoolisation ne les définit en aucune manière, n’exprime pas leurs vraies richesses intérieures.

Ces richesses ils les possédaient avant la période d’alcoolisation et ils les possèdent après. L’expérience est finie, ils peuvent en tirer des conclusions. Peut-être grâce à elle pourront-ils aider d’autres personnes à s’en sortir.

Mais elle ne les définit pas.

 

 

Notre tendance est trop souvent de nous identifier et donc à nous attacher à nos expériences.

C’est pourquoi certaines personnes qui souffrent depuis longtemps ont inconsciemment peur de cesser de souffrir.

Elles font les gestes de se soigner, vont voir le médecin, prennent des médicaments… mais au fond d’elles mêmes, elles ne veulent pas cesser de souffrir.

 

La maladie exprime une souffrance, et la souffrance entre autre, les identifie, leur donne une définition d’elles-mêmes aux yeux des autres et à leurs propres yeux. 

Si la souffrance s’arrête vraiment, alors qui sont-ils, comment se définiront-ils ? 

La souffrance, ça elles connaissent bien : elles la ressentent, s’en plaignent, en parlent… Si elle disparaît vraiment que sera leur vie ?

Cette question est inconsciemment si angoissante que paradoxalement la souffrance devient leur refuge familier.

 

Les pensées peuvent aussi être considérées comme des expériences.

C’est très amusant parfois de les observer s’agiter, se calmer, changer, partir dans un sens puis dans un autre.

Si on prend un peu de recul on voit bien qu’elles sont comme les nuages dans le ciel ou les vagues sur l’océan.

Elles changent en permanence. Pourquoi donc faudrait-il se définir en fonction d’une pensée que l’on a à un moment donné de sa vie ?

Si on reste fixé sur cette pensée, sans évoluer, alors un jour on se rendra compte que quelque chose ne va pas.

J’ai entendu plusieurs femmes dire : « J’ai trouvé ce que je suis, je suis une mère ».

Alors elles s’investissent énormément pour leurs enfants.

Elles ne se sacrifient pas, cela leur permet de réaliser de très belles choses en elles, et c’est tant mieux.

Mais cette vision est trop limitative, elles ont aussi bien d’autres richesses. Se définir comme étant une mère privilégie une partie d’elle-même, alors qu’elles sont bien plus grandes.

Et une fois que les enfants seront partis qui seront-elles ? Seront-elles toujours assez en contact avec elles-mêmes pour continuer à s’épanouir autrement ou seront-elles prisonnières de la nostalgie, de l’identification à leur rôle de mère désormais passé ?

 

Les sentiments sont aussi des expériences qui passent :

Vous perdez votre père ou votre mère. Vous ressentez une tristesse infinie.

Si vous venez de vivre cela la tristesse est profonde.

Si vous l’avez vécu il y a quelques années, probablement que vous pensez souvent à cette personne mais la tristesse n’est plus la même.

Votre père ou votre mère vous manque toujours d’une certaine façon mais vous n’avez plus envie de pleurer à chaque fois que vous y pensez.

Cet homme est profondément amoureux d’une femme.

Elle le quitte.

Le temps passe, le sentiment terrible de manque s’estompe peu à peu, et un jour il lui est possible d’aimer quelqu’un d’autre.

 

Nous ne pouvons pas nous définir par des sentiments, si profonds soient-ils.

 

Nos actes ne nous définissent pas plus.

Certaines personnes ayant exercé des responsabilités dans la société auraient pu croire pouvoir se définir comme des personnes actives, prenant des initiatives, ambitieuses.

Et puis une maladie, un divorce, un enchaînement dramatique fait qu’ils se retrouvent à la rue, sans domicile fixe. Inactifs, dans le plus grand dénuement.

Ce sont les mêmes personnes.

L’inactivité ne les définit pas mieux maintenant que l’activité ne le faisait auparavant.

 

Aucune de mes expériences donc ne me définit. 

En fait les expériences sont toujours le passé, si je m’y attache je reste dans le passé, je ne suis pas libre. C’est comme si j’avais les deux pieds dans le béton, je vais rester comme j’étais, me privant d’être ce que je suis.

 

Si je fais de mes expériences mon Maître je ne m’autoriserai jamais à devenir, à être, un vrai ciel bleu.

 

 

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